Aleas

Je vous l'avais peut-être déjà dit, j'ai change d'appareil photo il y a un peu plus d'un an. J'ai acheté (en France) un canon EOS 50D pour remplacer mon valeureux 350D. Mais il soufre d'un problème connu sous le nom de code "error 30" qui signifie que le déclencheur doit être remplace. Opération délicate.
Je suis joueur (enfin, coincé en Inde). Je vais essayer demain le service après vente Canon India. Je vous tiendrai au courant...

Valeur du temps

Hier, mon onduleur est mort. Enfin, ses batteries. Leur espérance de vie est d'un an et demi (les bonnes années). Et sans onduleur, mon PC redémarre a chaque coupure (très fréquentes) et a chaque micro-coupure (a chaque fois que la clim du bureau lance son compresseur - toutes les 5 minutes). Bref, en saison chaude, pas d'onduleur, pas de PC. Et pas de PC... Vous voyez ce que je veux dire.
Je suis donc allé a Nehru Place (un hybride improbable entre la Défense, la rue Montgallet et Old Delhi) pour faire changer mes batteries. Intrinsèquement il faut 5 minutes, mais ca m'a pris une heure et demie. Une demi-heure pour diagnostiquer le problème (qui est toujours le même sur les onduleurs - c'est la batterie). Une demi-heure pour me dire que c'est réglé, et une demi-heure pour une raison obscure.
Mais dans le contexte, c'est impossible de râler. Parce que le temps n'a pas - ici - beaucoup de valeur. La main d'œuvre (e.g. pour une réparation informatique) ne coûte rien. Le temps des hommes ne vaut donc pas grand chose. Patienter est de l'ordre normal des choses. Il faut rester zen. Toujours. C'est dur...

[photo] Dhobiwala - Kotla. Le temps n'a plus d'emprise sur elle

Mangez des tomates!

Pare-ce que ca rend heureux. Si.

Sourire

Aujourd'hui un portrait posé. J'ai du recommencer plusieurs fois pour d'une part le faire sourire, et d'autre part tenir la douzaine de ces copains hors du cadre...

[photo] Fils d'un vendeur de légumes - Kotla.

De l'ombre a la lumiere

Presque 4 ans a Delhi, je n'étais jamais allé a Nizamudin. Ou du moins pas dans le vieux Nizamudin, celui ou se trouvent la célèbre tombe sainte de Nizâmu’d-Dîn Auliyâ.
Aillant deux heures devant moi Dimanche apres-midi, je m'y suis rendu, seul avec mon appareil photo.
Le site est assez indescriptible. J'avais eu la chance de visiter d'autres lieux saints Soufis auparavant (Merauli, Fathepur Sikri) et avait une idée de l'ambiance que j'allais y trouver. Le Dimanche en fin d'apres-midi est propice a la foule, il y avait des centaines de pèlerins - peut-etre des milliers - qui avaient eu la même idée que moi pour leur ballade dominicale. Du site se dégage une atmosphère unique et prenante. J"y retournerai. Un Jeudi soir - pour écouter les chants sacrés.

[photo] Pèlerin aux alentours du dargâh de Nizamudin à Delhi

Rock the world

[photo] niboowala - Kotla

Soleil couchant au pays du soleil levant

En attendant une petite série de portraits pris a Delhi récemment, voici un dernier post sur la Chine, soleil couchant sur le palais d'ete, et son lac encore partiellement couvert de glace.

Ici, il faut plus de 35 degrés la journée, 27 degrés dans notre appartement. L'été ne fait que commencer...

Temple

Certains chinois sont Bouddhistes.
Comme certains Indiens.
Mais ils ne voient pas dans le Dalai-Lama le guide spirituel que d'autres ont adopté.
Voici la photo du principal temple Bouddhiste de Pékin - le temple des Lamas. L'intérieur des salles (photo interdite) est d'une ressemblance frappante avec ce que l'on peut trouver au Ladakh.
Les rites des visiteurs sont un peu différents. Il est d'usage de bruler des bâtons d'encens en grande quantité.

[photo] Temple des lamas - Pékin


[photo] Bruleurs d'encens devant le temple des lamas - Pékin

Rikshaw

On attribue a l'Inde le Rikshaw, a combinaison de vélo et de pouss-pouss très utilisé pour les déplacements de courte distance, a Delhi et ailleurs.
On attribue au reste de l'Asie le pouss-pouss, un engin au même principe mais tire par un homme, sans la partie "vélo".
J'ai été surpris de trouver dans le vieux Pékin des rikshaw (et pas des pouss-pouss). Plus étonnant, ils se nommaient de la même façon (rikshaw). Leur principe, leur conception paraissait vraiment Indienne, mais ils ne venait visiblement pas d'Old Delhi.
Les chinois s'inspireraient-ils parfois des technologies développées dans d'autres pays? En même temps, je ne suis pas sur que le rikshaw ne soit breveté...

[photo] Rikshaws a Pékin, derrière la tour des tambours.

Acrobate

[photo] Acrobate Pékinoise. Un spectacle unique - bien loin de la tradition Indienne...

La feuille de thé

Au delà des différences politiques, économiques et culturelles, le thé Chinois n'a pas grand chose a voir avec son homologue Indien.
Les Indiens boivent du "chay" - Thé noir bouilli avec des épices (cardamome), ou du gingembre. Après quoi il est servi avec du lait et du sucre - en quantité. On le trouve partout, préparé par des "chaywalas" à chaque coin de rue. il ne coute rien.
Les Chinois boivent du the peu ou pas fermenté. Il est léger, vert, au jasmin, ou "oolong". Ce dernier est plus cher que l'alcool au restaurant. Les chinois se promènent tous avec un thermos transparent ou l'on peut deviner des feuilles de thé et de l'eau. On trouve de l'eau chaude partout, au pres de restaurants, échoppes et même épiceries.

[photo] Dans un magasin de thé a Pékin...

Le Tigre et le Dragon

Les Indiens voient dans les Chinois des adversaires économiques. Ce sont les deux seules nations de plus d'un milliard d'habitants, deux pays émergents dans un monde en mutation. La compétition est légitime.
Mes collègues font typiquement partie de classes moyennes, largement éduqués, ouverts sur le monde, au fait de l'actualité, politique et économique. Ils sont des idées des forces des uns et des faiblesses des autres. C'est un sujet qui non seulement les intéresse, mais les passionne!
Beaucoup m'ont demande de commenter mes observations des infrastructures Pekinoises, et du niveau de vie moyen la-bas. De façon a tenter de comparer Pekin (Beijing) a Delhi. La comparaison est difficile, tant la variété de paramètres peut etre importante. Et j'ai passe 4 ans a Delhi, une semaine a Pekin, le niveau de compréhension est forcement différent.
Mais si l'on liste très rapidement les points forts de Pékin, on peut observer:

• Le niveau de vie y est plus élevé qu'a Delhi. Le logement parait plus grand, plus moderne. L'immobilier n'a rien a voir, Pekin ressemble plus a... Singapour ou Bangkok. Le commerce y est développé différemment - plus de magasins formalises et de grande taille, moins d'échoppes. Plus de voitures familiales voire des berlines de luxe. Pas de mini autos. Peu de motos et scooters.
  
• Les infrastructures semblent plus développées. Un réseau routier/autoroutier impressionnant - et efficace. Beaucoup de trafic, mais il reste fluide. Quatre périphériques routier, un métro développé, un réseau de bus assez moderne. A faire rêver un Delhiite.

La capitale Indienne, présente tout de même certains avantages - peut-etre moins "économiques", mais plus politiques:

• La liberté d'expression y est réelle. La presse est libre. Internet est libre. La démocratie est en place. L'état a connu l'alternance deux fois en 50 ans.
• La communication est facilité par le fait qu'une tranche importante de la population parle et comprend l'Anglais. Communiquer en Inde est plutôt facile. Au travail, a l'hôtel, dans un marche, dans les transports. En Chine, fait surprenant, même dans les infrastructures touristiques avancées, rare ont été nos interlocuteurs a parler un Anglais compréhensible. Encore plus rares ont été ceux qui nous ont compris. Sauf quand on parlait avec les mains...

Ce sont donc deux cultures, deux mondes diffèrent. Le succès économique et le développement n'ont rien a voir. Pékin est développé, n'a pas a rougir des infrastructures des capitales occidentales (sauf peut-etre pour la gestion de l'eau potable). Delhi en est loin. Le prix a payer de ce développement est politique. Choix de société...

L'Inde, la Chine et la censure

Je pensais Flagrant Delhi a l'abri de la censure.
Je rentre d'une semaine en Chine, ou j'ai pu constater que Flagrant Delhi n'y est pas accessible. J'ai en effet écris une fois sur la Chine, et c'est peut-être ce qui me vaut la censure. Je laisse mes lecteurs apprécier.
La Chine sucite grande curiosité pour les Indiens. Ce matin au bureau, j'ai eu droit pour mon retour a une série de questions sur les différences entre la Chine et l'Inde. La Chine intrigue - même en Inde.
Je partagerai donc avec vous mes observations dans quelques posts a venir.