jeudi 30 avril 2009

De retour de Vacances...

Les meilleurs choses ont une fin ; Flagrant Delhi est de retour de vacances, plein de choses a vous raconter...

vendredi 24 avril 2009

En vacances

Chers lecteurs,

Je pars quelques jours en vacances - j'ai programmé quelques photos pour vous faire patienter.

[photo] Kulfiwala - Old Delhi.

jeudi 23 avril 2009

Les Indiens et les livres

Notre marché de quartier possédait, il y a 3 ans, deux librairies, dont une plutôt bien achalandée. Entendons nous bien, rien a voir avec ce que nous pourrions avoir en France, mais offrant les best-sellers internationaux, ainsi qu'une variété d'ouvrages honorables. Y-compris un rayon enfant important.
Il y a deux ans, la première, située a l'intérieur d'un café a la mode, a ferme.
Il y a deux mois, la seconde, située au sous-sol d'un magasin de carte de vœux a fermé (remplacé par un magasin de peluches immondes...).
Vendre des livres ne semble pas être une activité rentable dans le quartier.
Mes lecteurs expatries auront note qu'a l'autre extrémité de l'échelle des librairies, il n'existe pas d'Amazon India. Et que les autres filiales du groupe ne livrent pas en Inde.
Les Indiens ne liraient donc pas? La réalité pourrait bien être un peu plus compliquée.
Il est faux de dire que les Indiens ne lisent pas. Un grand nombre d'entre-eux, quelque soit leur milieu social, lisent régulièrement la presse quotidienne. Chacun son journal. Un quotidien coûte entre une et deux roupies (c'est a dire un a deux mois d'abonnement pour un euro). La presse quotidienne est friande de politique et de cricket, ainsi que de fait divers. A l'image de notre système, les journaux sont plus ou moins sérieux, publiant plus ou moins d'articles de fond. Et ils font la part belle a la publicité. Les hebdomadaires d'actualité sont eux-aussi nombreux et relativement populaires.
Cote livres - ce sont les ouvrages "utiles" qui sont populaires. La littérature technique et/ou liée au développement personnel et a la religion est assez riche. Les ouvrages d'auteurs locaux ne coûtent quasiment rien, et les éditions locales d'ouvrages internationaux guère plus.
D'un autre cote, la littérature "culturelle" ou "découverte" est plus discrète en rayon des librairies. Pas d'ouvrage historiques (sauf sur l'indépendance, évidement). Aucune bande dessinée (sauf Tintin et Asterix dans de rares libraries!). Très peu d'essais. Et peu de romans. Il y a certes quelques auteurs locaux a succès (comme Aravind Adiga) mais les romans généralement disponibles sont limites aux best-sellers internationaux.
Ce qui surprend, lorsque l'on entre dans le salon d'une famille Indienne, c'est l'absence quasi-systematique de bibliothèque ou d'étagère remplie de livres. Il y a forcement des exceptions, mais le livre n'est pas un objet que l'on expose et que l'on montre a ces visiteurs. Il se fait encore très discret...

[photo] Librairie "Neuf et Occasion" - Old Delhi

Prochain article de la série - ma perception très personnelle des castes. Sujet un peu long a traiter - et les vacances de Pâques sont arrivées. Je vais donc faire une pose de quelques articles, m'autorisant a publier des articles un peu plus léger...

mercredi 22 avril 2009

Experience

Aujourd'hui je suis allé chez le dentiste. J'ai finalement survécu.
On doit pouvoir trouver l'équivalent en France - même salle d'attente, même matériel, mêmes techniques.

Quelques différences néanmoins:
  • La secrétaire ne parle qu'Hindi. Il y a une secrétaire et trois assistants pour deux dentistes.
  • Ils sont deux dentistes, donc, le père et le fils. Le père fait les spécifications et les opérations délicates, le fils le gros-œuvre. Le même jour sur le même patient.
  • Le cabinet est ouvert de 18h00 a 20h00.
  • Une couronne blanche - tout compris - 275 euros. Payable en liquide. La moitie d'avance.

mardi 21 avril 2009

Patience

Petits problèmes de disponibilité ces jours-ci - et l'écriture de la série "culture" prend pas mal de temps.
J'espère publier un second volet avant la fin de la semaine. Pour vous faire patienter, une photo prise a Old Delhi le mois dernier...

vendredi 17 avril 2009

Comprendre les Indiens - comment ils nous voient.

Chers lecteurs,
Vous avez choisi cette série d'articles - nous allons essayer d'explorer la culture Indienne, sous un angle le plus pratique possible. Il existe une littérature abondante sur les philosophies Indiennes et Hindoues, sur les systèmes de castes, leurs fondements historiques et leurs complexes ramifications. N'étant pas un spécialiste, je ne serai pas bavard sur le sujet et me concentrerai sur des observations et ou du vécu.
Pour commencer cette série, je vous propose d'aborder la question inverse - comment les Indiens nous perçoivent, nous, Européens - ou même encore Français.
Note: Majorité des lecteurs de Flagrant Delhi sont situés dans des pays francophones a travers le monde. Mais je sais que certains de mes lecteurs sont locaux - je m'excuse d'avance pour toutes les imprécisions que je vais malencontreusement utiliser, et pour toutes les citations du type "Nous, Européens"...
Les indiens nous perçoivent - de toute évidence - avec une certaine curiosité, ainsi qu'avec un réel intérêt. Ils ont, dans mon milieu (Industrie des nouvelles technologies, employés de service) une réelle opinion sur la culture qu'ils qualifient de "Western". Ces opinions couvrent a la fois des remarques générales s'appliquant au "prive", comme au "professionnel". Néanmoins, soyons clairs et modestes, la France (a l'image de nombreux autres pays Européens) apparaît rarement comme une référence ou un pays d'influence. Nous sommes ici dans le Commonwealth, dans une ancienne colonie Britannique, ou les gens rêvent Amérique . Ce sentiment est certainement encourage par les médias et les débats politiques.
Même si je risque d'apparaître simpliste, et même s'il est impossible de généraliser facilement, je ne vais me concentrer sur quelques points marquants seulement. Certainement un peu caricaturaux, mais Flagrant Delhi n'est certes pas un blog people, ça n'est pas non-plus une référence en sciences sociales...
Une première indication de leur perception de la France est le langage. Les Indiens connaissent trois choses qu'ils associent au mot anglais "French" signifiant bien sur "Français" : les frites, les haricots (verts), et la barbe. Pour les frites, ils ne sont pas les seuls. Mais pour eux - je m'en excuse au près de mes lecteurs belges - les frites sont "la spécialité" Française par excellence. De la même sorte que le haricot vert (la raison m'est inconnue) et la barbe façon "Alko" (voyez son avatar dans les commentaires). Plus généralement, la France est perçue comme le pays ou la nourriture a une place de choix, mais ils nous confondent souvent avec l'Italie pour beaucoup de plats. C'est parfois un brin vexant...
Un autre a priori assez rependu est lié a nos mœurs - soit-disant légères. On nous associe deux vices (la remarque ne se limite pas aux Français, mais peut être étendue au monde "Western"). Le premier est notre attrait pour l'alcool. Le second est lie aux rapports homme-femmes que nous pouvons avoir hors mariage. L'idée même qu'un Alcool puisse être bu par goût, et non pour l'ivresse est assez difficile a admettre. Et le fait que l'on puisse avoir une structure familiale autorisant le concubinage est un vrai sujet de curiosité pour les jeunes, une honte d'après les hommes politiques traditionalistes. Le mariage d'amour, ici, reste rare. Dans mon entourage, il concerne moins de 10% des cas. Les mariés d'amour sont en général si fier de l'être que c'est l'une des premières choses qu'ils s'empressent de partager avec un occidental. Les autres s'enquièrent quasiment systématiquement de savoir si l'on est marié, et comment (amour ou arrangement). C'est le sujet typique (après la météo) pour commencer une conversation: le statut marital et les enfants.
Cote professionnel, les Indiens aillant un minimum d'expérience et aillant la chance de travailler dans l'industrie des technologies ou des services nous prêtent une qualité (ils le comprennent comme une qualité) qui est a mon avis un signe d'évolution de leur façon de penser. Ils nous qualifient aisément de "balanced" - je traduirais par "équilibrés" - dans le sens ou nous sommes capables d'attacher une importance notable a notre travail, mais sans du tout compromettre la qualité de notre vie personnelle. Le fait que nous aillons des loisirs ou même des passions pour des sujets ni professionnels ni familiaux les intriguent profondément, et pour certains les fascinent. Leur investissement lors de leurs premières années professionnelles est souvent important. Le poids de la culture contraint et définit des règles de réussite plutôt standard et directement mesurables par leur salaire. On dit en France que "L'argent ne fait pas le bonheur". Proverbe qui ne peut pas vraiment être accepté un pays ou la pauvreté est encore présente. Ainsi, la "réussite" ne peut quelque part que s'achever selon un cadre normalisé. Mais petit a petit, les choses changent. De nombreux Indiens, aillant maintenant les moyens de profiter de la société de consommation, commence a susciter un intérêt pour des formes de loisirs moins récréatives et plus culturelles. Premier exemple, le tourisme local augmente rapidement. Et des loisirs créatifs comme la photo sont en plein essor. Les Indiens seront un jour, eux-aussi, "balanced", ils en ont l'envie, ils n'en ont peut-etre pas encore les moyens.
Dernier point de perception que les Indiens nous accordent de toute évidence - notre inaptitude a communiquer comprehensiblement (en Anglais). Ils ont sûrement raison. Notre médiocrité dans le domaine a atteint une renommée internationale. Vous, lecteurs fidèles savez qu'il s'agit la d'un sujet qui me tient a coeur. Peut-etre que mon expérience Indienne m'a influencée. Mais j'espère que ma fille fera partie de cette première génération de Français a grandir bilingue, dans le respect de la tradition de sa langue maternelle, mais avec ouverture et aisance sur ce qui devient la langue du monde, et que les Indiens ont su naturellement adopter.

mercredi 15 avril 2009

Ce blog est interactif

Cher lecteurs,
Aujourd'hui je vous donne le choix.
J'ai a disposition du matériel (des photos) et quelques idées pour deux séries d'articles.
Premier sujet : les parcs animaliers en Inde.
Second sujet, la culture Indienne, les castes, la perception des Européens, etc...
Culture ou Animaux sauvages - je vous laisse le choix .
Alors, faites-moi part de votre choix via vos commentaires!

mardi 14 avril 2009

Propagande

La presse quotidienne est riche en suppléments divers: pages économiques, immobilier, annonces matrimoniales, pages people, etc...
Parfois les suppléments sont purement publicitaires.
La semaine dernière, un numéro d'Hindoustan Times incluait un nouveau supplément de quatre pages , un brin curieux, sous le titre "China's Tibet: The past and the present".
Le supplément, écris sous la forme d'articles de journaux, plutôt que sous forme publicitaire, explique méthodiquement, statistiques a l'appui, comment la chine a développé le Tibet de façon importante, mais désintéressée. A l'aide de moultes graphiques et photos choisies, la démonstration est faite que les tibétains ont beaucoup de chance, et que le gouvernement central chinois prend grand soin d'eux.
A la fin de la quatrième page, juste une petite mention légale stipulant que l'Industan Times ne peut pas être tenu pour responsable des propos et affirmations contenues dans ces pages. Ils ne prennent pas de risque. Et selon sa propre vision des choses, chaque lecteur pourra soit apprécier le fait que ce journal accorde un droit d'expression a chaque partie - effort louable - soit que l'argent n'a pas d'odeur. Je vous laisse choisir votre camp.

[photo] Mandiante aveugle au pied de la Jamia Masdjid (Old Delhi).

vendredi 10 avril 2009

Orchha (2/2)

Ce post fait suite a un precendent sur les palais de la ville.
Orchha présente un intérêt particulier - celui de conserver ce que les guides appellent "Chattris Royaux" - qui sont un ensemble impressionnant d'une douzaine de cenotaphes. Les cenotaphes sont literallement des monuments a la memoire de disparus, en forme de tombeau, mais sans inclure le corps du defunt. Comme dans d'autres villes du Nord de l'Inde, notament dans le Radjasthan a Jaipur, les dynasties locales ont erige des cenotaphes en marge de la ville pour pertuer leur grandeur. Les cenotaphes d'Orchha sont remarquables en plusieurs points.

[photo] Les deux cenotaphes cote Ouest.

Tout d'abord, la conservation est plutot bonne. Ensuite, la taille du site est importante. Et enfin, l'environement est particulierement agreable, le site etant installe le long d'une petite riviere qui draine toute une concentration de vie. Domage qu'un hotel se soit installe juste a cote, privant les visiteurs d'un paysage qui pourrait etre unique.

[photo] Reflexion de quatre cenotaphes dans la riviere Betwa au soleil couchant.

jeudi 9 avril 2009

Hecatombe

Dans un post recent, je vous indiquait que nos gardes ne restaient pas très longtemps fidèles au service de ma voisine du dessus.
Ce soir, j'ai eu la surprise de voir une nouvelle tête m'ouvrir le portail d'entrée. Le précédent a tenu un mois. C'est plutôt plus que la moyenne.
Le nouveau garde a une cravate. Et, la, tout de suite, on se sent plus en sécurité...

mardi 7 avril 2009

Les vautours d'Orccha

Blogger, c'est partager avec ses lecteurs. On bloggue pour ses lecteurs. Pour la première fois, on me fait la demande, je dois la satisfaire, d'autant que - Oui, Arnaud, j'ai la photo du Vautour - la voila !

lundi 6 avril 2009

Orchha (1/2)

Orchha serait l'ame meme de l'Inde. Peut-etre. Mais c'est a coup sur un coup-de-coeur de Flagrant Delhi.
Destination méconnue des Indiens eux-mêmes, Orchha est un village du Madhya Pradesh, situe a 15 km de Jhansi, la capitale régionale. C'est une etape ideale pour qui visite Khajuraho, situe a 3 heures de route environ.
Tout d'abord, Orchha, c'est une atmosphere. Il y fait bon s'y promener, l'ambiance du village est plaisante, et les touristes n'y sont pas trop solicites (bien moins qu'a Khajuraho, mais bien sur plus qu'a Delhi).
Ensuite, Orchha possede plusieurs sites dignes d'interet. Le palais - les palais devrais-je dire - il y en a deux, sont un heureux melange d'architecture Mogole et Hindoue. Le premier, Raja Mahal est celebre pour ces peintures murales originales remarquables. Domages qu'elles ne soient pas restaurees, elles disparaissent petit a petit. Un enieme fragmant de patrimoine a l'abandon.

[photo] Raja Mahal au premier plan, Jehangir palace derriere, prise du toit du temple de Chaturbaj.

[photo] Cour du Raja Mahal

Le second palais (dans la meme enceinte fortifiee), le Jehangir Palace, est lui plus traditionnel. Il a des dimensions impressionnantes, une finesse architecturale indeniable, et il offre une vue sur la campagne alentour tout-a-fait exceptionnelle.

[photo] Vue de l'etable aux dromadaires du palais de Jehangir

Nous avons loue les services d'un guide pour visiter Orchha. Du moins, comme d'habitude, il s'est un peu impose a nous, et, comme les prix annonces etaient plus que raisonnables (nous venions de Khajuraho ou le tarif officiel des guides est prohibitif), nous avons accepte. Le choix d'un guide pour visiter un site Indien est un exercice incertain. C'est purement et simplement la roulette. Aucun guide du routard ou lonely planet pour vous recommander le brillant au milieu des mediocres, les mediocres au milieu des escrocs. A Orchha, nous avons eu beaucoup de chance, nous avons eu un jeune homme (se disant etudiant en histoire) patient, passionne et passionnant. Ideal pour le petit groupe de Francais que nous etions (avec un photographe invetere qui s'arrete toutes les deux minutes et une petite fille de 3 ans qui court partout et touche a tout). La visite des palais, puis du temple de Chaturbaj fut un delice. Et nous y avons passe toute l'apres-midi.

[photo] Palais de Jehangir - detail

Dans un prochain article je vous parlerai d'une autre perle a Orchha : le Royal Chhatri et ses cenotaphes.

jeudi 2 avril 2009

Technologie

C'est ecris dessus: "Computer"; "Master Slave synchronous clocks". Mes collègues apprécieront ce joyau de technologie Rajasthanais...