samedi 22 mai 2010

Anonymat

L'information se répond a grande vitesse sur la toile, l'anonymat des blogueurs français est menacé.
Flagrant Delhi est un exemple de blog anonyme. Je ne donne ni mon nom ni mes coordonnées.
C'est un choix délibéré. Même s'il serait très facile de me retrouver sans monter une grande enquête policière.
Dieu sait que Flagrant Delhi n'est pas un blog très polémique. Mais pourtant, je ne souhaite pas, a la fois pour des raisons personnelles et pour des raisons professionnelles, me faire connaitre spontanément. Je ne souhaite pas a avoir a me préoccuper des conséquences que pourrait avoir ma liberté de parole. Qui, j'imagine, ne fait pas grand mal a qui que ce soit.
J'imaginais intuitivement que cette discrétion était en quelque sorte un droit...

3 commentaires:

Alko a dit…

C'est bizarre à quel point des personnes qui disent leur opinion sur tout et n'importe quoi de manière -prétendument- anonyme, ça fait peur aux petits politiciens et surtout à ceux qui financent leurs campagnes ...

Parce qu'il ne faut pas se leurrer, une enquête de police permet de savoir très vite qui est l'auteur d'un blog, mais pour qu'il y ait enquête, il faut qu'il y ait infraction.
Et si il ne s'agit pas de justice, nous avons alors à faire à un système de pression et de fichage par des personnes/organismes n'ayant aucune autorité légale.

Je vois tout de suite un cabinet d'avocat lambda envoyant une lettre recommandée aux parents d'un ado boutonneux qui a dit une chose aussi polémique que "cette marque c'est de la merde". Le tout avec avec des grosses lignes en rouge en disant qu'il faut trouver une solution amiable avant le recours en justice ...

Tout cela n'augure rien de bon ... Mais je doute que cela passe.

Au pire, il y aura une migration des plateformes de blog vers des pays ayant une législation plus relaxe.

Alko a dit…

J'oubliais, l'anonymat est effectivement un droit :

Loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique

Titre 1 - Chapitre 1 - Article 6 III.2

Les personnes éditant à titre non professionnel un service de communication au public en ligne peuvent ne tenir à la disposition du public, pour préserver leur anonymat, que le nom, la dénomination ou la raison sociale et l'adresse du prestataire mentionné au 2 du I, sous réserve de lui avoir communiqué les éléments d'identification personnelle prévus au 1.

champagnenCorreze a dit…

5/5 avec alko.
5/5 avec flagrant delhi : on a le DROIT à un espace privé, même s'il s'exprime sur le net !