mardi 15 septembre 2009
Ladakh: A l'ecole !
Le système scolaire Indien est assez homogène dans tout le pays. Les parents ont le choix entre des écoles publiques gratuites - et des écoles privées payantes. Le Ladakh ne déroge pas a la règle.
L'École, c'est avant tout une histoire de moyens. Du plus jeune âge jusqu'au bac (que l'on nomme ici "Class 12"), les parents veulent tous absolument inscrire leurs enfants dans des "public schools" - c'est a dire des écoles privées (le mot anglais "public" signifie exactement l'inverse du Français - c'est la ou beaucoup de francophones se fourvoient). L'enseignement supérieur suit le schéma inverse. Pour un grand nombre de spécialités, les écoles dignes du nom sont publiques. Les écoles privées (notamment d'ingénieur en informatique - c'est la mode) sont des moyens modernes utilisés pour extorquer de l'argent a des parents suffisamment riches et aillant plus d'ambitions pour leurs enfants que leurs enfants ont du talent pour les études. On ne peut pas dire que l'on y achète son diplôme, mais les entreprises ne s'y trompent pas et donne priorité aux diplômes des écoles d'état (il y a néanmoins des exceptions a cette règle générale).
Pour en revenir aux écoles primaires, collèges et lycées, les motivations des parents pour inscrire leurs enfants dans des écoles privées sont plus que légitimes. Mais on fait parfois ce que l'on peut en fonction de ses moyens. Les coûts mensuels de scolarisation d'un enfant en primaire dans une bonne école privée sont de l'ordre de grandeur d'un salaire d'une personne aillant une profession de servant (cuisine, ménage, garde, etc...). 5000 roupies a Delhi - un peu moins au Ladakh. Beaucoup de familles acceptent de voir l'un de leur deux salaires partir pour l'éducation de leurs enfants. D'autres s'endettent, ils y voit le meilleur des investissements.
L'une des raisons faisant fuir les plus fortunés des écoles publiques est la qualité de l'enseignement, le soit-disant absentéisme des enseignants, et le manque d'infrastructures et de matériel pédagogique.
Le ladakh bénéficie pourtant de conditions un peu privilégiées via un bon maillage d'écoles primaires et collèges. Tous les enfants ont accès a une éducation gratuite, leur permettant, si leurs parents les y autorisent, a étudier jusqu'à 16 ans (Équivalent de la seconde - "Class10"). Les enseignants y sont nombreux, le gouvernement aillant pris des mesures pour maintenir des écoles dans les villages les plus recules. De plus, l'enseignement se fait dans le respect des différentes cultures, notamment via l'enseignement des langues. Mais il semblerait que, contrairement a ce que l'on observe a Delhi, les parents ne souhaitent pas forcement voir leurs enfants trop traîner a l'école - surtout quand ils sont en âge de rejoindre l'activité agricole de leurs parents. Pour remédier a ce problème, le gouvernement Indien donne du riz aux enfants qui fréquentent l'école.
J'ai aussi vu des enfants apprenti-moines dans les monastères Bouddhistes. Je ne sais pas vraiment sur quels critères ils sont recrutes. Ont-ils perdu leur parents? Leurs parents manquaient-ils a ce point de moyens qu'ils ne pouvaient les élever? Les moines recrute-t'ils au pres des familles ? Si vous, lecteurs, avez une réponse a cette question, l'espace commentaires vous attend!
Lorsque nous rentrerons a Delhi, je vous parlerai un peu plus du système éducatif - si c'est un sujet qui vous intéresse...
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3 commentaires:
Merci pour cette explication sur le système éducatif. Je croyais que dans les contrées montagneuses ou les villages reculés il y avait un fort taux d'illettrisme chez les enfants… comme quoi les idées préconçues !!!! Judicieux de donner du riz pour que les enfants soient scolarisés. Bien sûr que le système éducatif à New Delhi m'intéresse. La sociologie m'intéresse.
Article très intéressant,merci !
@Babzy: Merci!
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